Historique: C'est en 1715 que le chevalier Pierre de Rémy de Beauve, garde de marine à Brest imagina cet étonnant scaphandre. Son plongeur est revêtu d'une combinaison fermée dans le dos avec des baguettes de cuivre il porte dessous un corset de fer destiné à protéger le torse de la pression de l'eau, corset sur lequel vient s'emboîter un casque métallique équipé de deux verres pour la vision. La combinaison est raccordée aux poignées par simple serrages il est chaussé de sandales à semelles de plomb.
Mais comment ce scaphandre du Chevalier de Beauve a-t-il pu finir au sein de notre musée:
Circonstances: Pierre Yves LE BIGOT dit " PYLB ", notre Président honoraire venait d'apprendre, que la société de production de films " Epithète " avait conservé la copie d'un scaphandre utilisé pour le tournage du film. " Ridicule " avec la belle Fanny Ardant. Je me rappelle que sur la fin une autre jeune actrice, bien de sa personne, enfilait une combinaison en cuir et plongeait avec dans un étang.
J'ignorais totalement qu'il s'agissait là d'une copie d'un engin de plongée ancien et célèbre. Le Scaphandre mis au point en 1715 par le Chevalier Pierre de Rémy de BEAUVE, Garde de Marine à Brest.
PYLB, véritable encyclopédie en matière d'histoire de la Plongée, lui, était au courant. Conversation débridée entre nous deux, comme à l'ordinaire:
Pierre Yves: " Le scaphandre est dans un tiroir à Paris. Epithète est prêt à nous le louer, à nous le vendre si l'on veut mais c'est 5000 francs, et on ne les a pas..."
Il y a là un problème évident ! Je pense qu'il faut l'acheter...et vite, avant qu'un texan ou un japonais ne s'en saisisse.
Je demande à Pierre Yves de la documentation sur cet appareil. Il en a bien sur (en fait il a des tonnes de documents, livres, bouquins et autres portulans dans des garages loués aux quatre coins de la cité.)
A grands coups de photocopieuse, je monte dans l'après midi, un dossier élégant certes, mais surtout pragmatique et financier.
Et bien sur, je déboule entre deux indéfrisables au beau milieu des adorables oiselles de mon ami Pierre CHAZAL, maître coiffeur de son état, qui officie au pied de la Tour, devant le musée à l'enseigne du salon " REGARDS ". Il est surtout l'Adjoint à la culture, mon ami et, en conséquence, l'homme de la situation.
Je lui remets le dossier en insistant sur l'urgence de ce sauvetage patrimonial.
" Non ! Le Musée Frédéric Dumas n'accepte pas que ce matériel finisse chez des Texans, Japonais et quelques Prussiens " (que je viens d'ajouter pour faire bonne mesure)
Pierre qui me connaît bien laisse passer mon moment de lyrisme et me dit:
" Donne moi ce dossier, je dois voir le Maire ce soir, je vais lui en parler, mais attention, je ne te promet rien... " Et il me pousse dehors, il y a un shampoing qui part en vrille dans un coin et qui exige sa compétence.
Après une nuit cauchemardesque, je suis dès potron minet devant son salon de coiffure Pierre arrive sérieux...Aïe ! Ça va mal...
" Le Maire est d'accord, la commune achète le Chevalier de Beauve... "
Où plutôt son scaphandre, mais le nom lui restera par la suite.
Nous avons organisé une remise de cette pièce remarquable et unique en son genre...
Au foyer du Théâtre Galli, il y avait 120 personnes, sauf Pierre Yves, il venait de prendre l'avion pour la Finlande, ou peut être le Congo, va savoir...Il avait préparé un beau discours et me l'a laissé en ajoutant
" Tu le feras lire par Pierre CHAZAL, on lui doit bien ça... "
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